Une petite traversée tranquille, et 2 jours après nous voilà aux Canaries, pas à l’île, La Palma, plus au nord que nous visions mais Ténériffe. Nous étions au près et nous nous sommes laissés porter par le vent. Les mouillages devant Santa cruz étant très rouleurs, nous allons à la marina. Santa Cruz est la ville la plus importante de Ténériffe et malheureusement, comme toutes les villes du bord de mer, bordée de buildings. La vie à l’intérieur de la marina est paisible, mais nous ne sommes épargnés ni par le bruit des ferries qui accostent nuit et jour et celui des camions qui passent à côté.
Il faut s’éloigner de la côte pour trouver un peu de tranquillité. Des sentiers peu utilisés et sauvages sillonnent l’île et nous permettent d’affuter nos mollets, ça monte ou ça descend et en général assez raide, des vrais mollets de sherpas.
Une location de voiture nous amène près du sommet de l’île, le Teide, qui culmine à 3900 mètres de hauteur. C’est le plus haut sommet d’Espagne et il est parfois enneigé. Les paysages volcaniques sont grandioses, mais cet endroit est très touristique. Des cars emmènent les touristes venus des hôtels du bord de mer pour prendre le téléphérique qui les envoie à proximité du sommet. Il faut réserver la place et la queue à son entrée nous dissuade de le prendre, et nous préférons nous promener dans les sentiers aux alentours ou après quelques minutes de marche, on se retrouve enfin presque seuls.
Au détour de la route,
– Tiens, un joli point de vue, en plus on est seul
Et nous voilà à garer la voiture et partis prendre des photos pendant une petite minute. Cette minute a suffi à nos deux sacs à dos et tout ce qu’ils contenaient pour disparaitre avec des voleurs bien rôdés sans doute à ce genre d’exercice. Plaie d’argent n’est pas mortelle, mais les films et photos de la caméra ayant disparus avec, vous trouverez sans doute que notre article n’est pas très imagé.
Après 15 jours passés à Santa Cruz, nous reprenons la mer pour une île voisine, à 100 milles, Hierro. La traversée est assez mouvementée avec beaucoup de manoeuvres et de vent. Nous avons regardé la météo après coup (qui écoute trop la météo reste au bistrot). Après un démarrage au portant force 5 (la vie est belle), le vent a passé au près en mollissant dans le sud de Ténériffe, puis ça a brusquement passé au Nord en forcissant force 7 nécessitant 2 ris dans la grandvoile pendant plusieurs heures de début de nuit, puis en fin de nuit, mollissement à 6, quel plaisir au petit matin de retrouver après 33 ans le petit port de Hierro, qui a bien changé depuis mais a gardé son âme. Nous avons repris contact avec Séberro qui nous avait accueilli lors de notre premier séjour. Cette île sera l’objet de notre prochain article.
Bonsoir à tous, il fait chaud, il est 6 heures et je vais me baigner.