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Joyeux Noël

Nous vous souhaitons à tous un joyeux noël de Tazacorte aux îles canaries ou la température est digne d’un bel été de Bretagne. Nous pourrons boire le champagne frais à notre et à votre santé car depuis peu (15 jours) le bateau est équipé d’un frigo.

Crèche

La crèche canarienne d’El Paso

 

Peinture : le mystère de la beauté !

Allégorie de la beauté selon Botticelli avec La Naissance de Vénus

Extrait du tableau La Naissance de Vénus de Botticelli

Extrait du tableau La Naissance de Vénus de Botticelli

 

Vénus  au centre du tableau, sortant de la mer debout sur un coquillage se tient en équilibre sur une seule jambe. Elle a été considérée comme la perfection de la beauté à son époque. Son corps ressemble à une statue grecque classique en suspension dans l’air.

C’est sûrement une des images les plus reconnaissables dans la mémoire collective des amateurs d’art..

Pour revoir le tableau en entier, cliquez ici 

Le concept de la beauté est une notion très subjective des plus difficiles à définir. Les mathématiciens diront que le beau est la symétrie. D’autres comme les artistes affirmeront que le nombre d’or est une clé importante de la beauté souvent justifiée par des arguments d’ordre mystique.
Sans doute la beauté se situe-t-elle plutôt dans le sentiment que nous portons à l’objet regardé, sentiment très subjectif. L’homme par son histoire et sa culture contribue largement à définir des jugements de valeur pour parachever une beauté idéale qui bien sûr, évolue au cours du temps.

 

Le corps de la femme comme symbole de beauté

Inspiré par l’œuvre de Botticelli, j’ai pris quelques libertés pour réaliser deux nus.

Le premier est une Vénus sortie du bain qui pudiquement cache son sexe avec ses cheveux.

Beauté : Femme née des vagues, huile sur CP 1.20m x 50 cm

Femme née des vagues, huile sur CP 1.20m x 50 cm

Détail du tableau "Femme née des vagues"

Détail du tableau « Femme née des vagues »

 

 

 

Cette Vénus reprend complètement la composition tout en légèreté du tableau de Botticelli, mais en s’écartant de cet aspect statuaire du personnage par l’attitude (visage plus rond, des yeux qui regarde le spectateur) et aussi par la couleur plus réelle de la peau.

Le second nu est une Vénus née de la nature qui sort des bois. Le corps s’entremêle avec les branches, les herbes du premier plan et la couleur du fond. La tête est inclinée par retenue.

Femme née de la nature, huile sur CP 1.20m x 50 cm

Beauté : Femme née de la nature, huile sur CP 1.20m x 50 cm

Détail du tableau : Femme née de la nature

 

 

 

 

La mer et sa beauté

La beauté est aussi dans la force de la houle du large qui se fracasse sur les rochers. C’est au cours d’une petite balade sur la côte sauvage de Quiberon que j’ai eu l’idée de représenter cette transparence des grandes vagues. J’ai voulu une grande vague en mouvement et transparente venant remplir la surface du tableau pour que la couleur de l’eau devienne matière vivante.

La vague, huile sur toile 73 cmx60 cm

La vague, huile sur toile 73 cmx60 cm

Portrait et tyrannie de la beauté

Nous savons tous que la perception de la beauté varie bien selon les cultures et les époques. Serge Gainsbourg disait en parlant de la laideur :  » La laideur a ceci de supérieur à la beauté qu’elle ne disparaît pas avec le temps.  » .

N’en déplaise au lecteur, je ne suis pas d’accord concernant la laideur éternelle !

 

Tableau : peinture de Serge Gainsbourg

Serge, huile sur toile 73 cmx60 cm

 

Et pour terminer en beauté ! 

Chers amis, merci de nous avoir suivis tout au long de 2014. Nous vous souhaitons de passer de très bonnes fêtes de fin d’année !

 

 

Les Canaries : Hierro

Distante de 150 milles de Santa Cruz de Ténériffe, Hierro est l’île la plus à l’ouest de l’archipel des Canaries, et c’est avec un bon vent portant que nous quittons Ténériffe. En approchant du Sud de l’île, le vent mollit, puis passe au près pour s’orienter en fin d’après-midi au NE, très calme au départ, et nous obligeant même à mettre le moteur, car bien sûr une houle croisée se met de la partie. Mais il n’était pas dit que Hierro se laisse approcher si aisément, puisque le soir tombant, le vent lui a suivi une courbe inverse nous faisant rouler le foc et laisser un ris dans la grand-voile en filant 6 à 7 noeuds au petit largue le bateau étant copieusement arrosé. Une petite accalmie, et nous prenons un deuxième ris et déroulons la trinquette, et ça repart de plus belle 35, 40, 45 noeuds à l’anémomètre avec une mer qui se creuse au sud de la Goméra. Vers les 4 heures du matin, à une vingtaine de milles de notre destination, le vent se calme un peu et hâle au nord nous accordant une arrivée rapide, mais un peu moins humide, les embruns ne montant plus sur le bateau. Hierro est en vue au petit jour et nous entrons dans le port ou nous étions venus il y a 33 ans lors de notre première traversée. Que c’est tranquille, deux brise-lames ont été construits et un ponton avec eau et électricité accueille les bateaux de passage. La jetée a été parée de sculptures de bateaux et de vagues et les abords du port ont été aménagés, mais le village est resté le même, hormis une construction à 4 étages à l’Ouest et les maisons qu sont toutes maintenant enduites et peintes rendant l’ensemble très coquet.

Le port de la Restinga

Le port de la Restinga

L’île de Hierro, de forme triangulaire de base de 20 km et de hauteur 20 km avec un point culminant à 1500 mètres comporte des zones climatiques très différentes. On peut passer de 25° à 15° en l’espace de 5 km. Le sud où se trouve le port est très désertique, le centre et le Nord  par contre sont très humides et verts. Dans le Nord on voit de grandes serres où sont cultivées des bananes et quelques vignes. Le nombre d’habitants varie de 8000 à 11ooo en période touristique.

Nous avons fait beaucoup de balades autour du port dans des paysages de laves durcies de toutes les formes et d’anciens volcans où poussent ça et là quelques plantes qui survivent à la sécheresse.

Après avoir pris le, car qui nous a emmené à El Pinar, non, rien à voir avec le vin rouge quoique le vin local que nous avons bu au petit resto était très bon, mais avec le pin canarien qui y pousse en abondance et une bonne marche toute en montée d’une heure et demie, nous voilà dans la verdure, les mousses, les arbres et l’humidité.

Le sentier de Las playas.

Nous partons d’El pinar, pour arriver au mirador de las playas où nous avons une vue panoramique en contrebas sur la plage de las playas, 1200 mètres plus bas, avec des couleurs superbes, nous continuons vers le mirador d’Isora toujours vue sur las playas. Nous prenons le sentier, un peu accidenté et en pente raide qui nous conduit une heure et demie plus tard au niveau de la mer. Après une marche le long du rivage, nous embouquons le sentier de remontée où nous rencontrons un couple d’Allemands qui vient de descendre.

– CM et JM :  »  A notre tour de monter

– l’Allemand : Aujourd’hui !

– Nous : Bien sûr, le car est en haut.

– l’allemand :  Je ne crois pas que la remontée soit possible à cette heure-ci ( 16 heures)

Après ces encouragements, nous n’avons pas le choix, nous prenons le sentier, d’un pas alerte tous les deux. Pas question de s’arrêter malgré la pente abrupte qui ne ménage pas nos mollets et surtout le coeur de JM.

Mais, après deux heures de marche forcée, nous atteignons un peu de plat, fourbus et contents juste le temps de prendre une bière et un tropical lemon pour Mme et de reprendre à la station de Guagua ( prononcé wawa) le dernier bus pour La Restinga.

Cela fait un mois que nous sommes à Hierro, nous avons revu notre ami Sebero qui était marin pêcheur, et qui à la retraite est devenu « agriculteur, apiculteur », possède des appartements. Il voulait faire fortune au Vénézuéla, mais il ne regrette pas d’être resté à Hierro.

Nous avons fait d’autres balades, autour de la restinga, nous ne nous lassions pas de fouler la poussière volcanique, les paysages envoûtants.