Distante de 150 milles de Santa Cruz de Ténériffe, Hierro est l’île la plus à l’ouest de l’archipel des Canaries, et c’est avec un bon vent portant que nous quittons Ténériffe. En approchant du Sud de l’île, le vent mollit, puis passe au près pour s’orienter en fin d’après-midi au NE, très calme au départ, et nous obligeant même à mettre le moteur, car bien sûr une houle croisée se met de la partie. Mais il n’était pas dit que Hierro se laisse approcher si aisément, puisque le soir tombant, le vent lui a suivi une courbe inverse nous faisant rouler le foc et laisser un ris dans la grand-voile en filant 6 à 7 noeuds au petit largue le bateau étant copieusement arrosé. Une petite accalmie, et nous prenons un deuxième ris et déroulons la trinquette, et ça repart de plus belle 35, 40, 45 noeuds à l’anémomètre avec une mer qui se creuse au sud de la Goméra. Vers les 4 heures du matin, à une vingtaine de milles de notre destination, le vent se calme un peu et hâle au nord nous accordant une arrivée rapide, mais un peu moins humide, les embruns ne montant plus sur le bateau. Hierro est en vue au petit jour et nous entrons dans le port ou nous étions venus il y a 33 ans lors de notre première traversée. Que c’est tranquille, deux brise-lames ont été construits et un ponton avec eau et électricité accueille les bateaux de passage. La jetée a été parée de sculptures de bateaux et de vagues et les abords du port ont été aménagés, mais le village est resté le même, hormis une construction à 4 étages à l’Ouest et les maisons qu sont toutes maintenant enduites et peintes rendant l’ensemble très coquet.

Le port de la Restinga
L’île de Hierro, de forme triangulaire de base de 20 km et de hauteur 20 km avec un point culminant à 1500 mètres comporte des zones climatiques très différentes. On peut passer de 25° à 15° en l’espace de 5 km. Le sud où se trouve le port est très désertique, le centre et le Nord par contre sont très humides et verts. Dans le Nord on voit de grandes serres où sont cultivées des bananes et quelques vignes. Le nombre d’habitants varie de 8000 à 11ooo en période touristique.
Nous avons fait beaucoup de balades autour du port dans des paysages de laves durcies de toutes les formes et d’anciens volcans où poussent ça et là quelques plantes qui survivent à la sécheresse.
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Porto Naos
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paysage volcanique5
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paysage volcanique
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paysage volcanique 1
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En haut du volcan
Après avoir pris le, car qui nous a emmené à El Pinar, non, rien à voir avec le vin rouge quoique le vin local que nous avons bu au petit resto était très bon, mais avec le pin canarien qui y pousse en abondance et une bonne marche toute en montée d’une heure et demie, nous voilà dans la verdure, les mousses, les arbres et l’humidité.
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Lever de soleil à El pinar
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sentier au sommet de l’ile
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toujours des mousses
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varieté de lichen
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Que de variétés de lichens
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Lichen et mousse
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lichens
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Fougères
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bruyères et mousses
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Pour changer, mousses
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eh oui, champignons à Hierro
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Sur le chemin du cratère
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Cratère de Fireba
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Dans les nuages
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Le sentier de Las playas.
Nous partons d’El pinar, pour arriver au mirador de las playas où nous avons une vue panoramique en contrebas sur la plage de las playas, 1200 mètres plus bas, avec des couleurs superbes, nous continuons vers le mirador d’Isora toujours vue sur las playas. Nous prenons le sentier, un peu accidenté et en pente raide qui nous conduit une heure et demie plus tard au niveau de la mer. Après une marche le long du rivage, nous embouquons le sentier de remontée où nous rencontrons un couple d’Allemands qui vient de descendre.
– CM et JM : » A notre tour de monter
– l’Allemand : Aujourd’hui !
– Nous : Bien sûr, le car est en haut.
– l’allemand : Je ne crois pas que la remontée soit possible à cette heure-ci ( 16 heures)
Après ces encouragements, nous n’avons pas le choix, nous prenons le sentier, d’un pas alerte tous les deux. Pas question de s’arrêter malgré la pente abrupte qui ne ménage pas nos mollets et surtout le coeur de JM.
Mais, après deux heures de marche forcée, nous atteignons un peu de plat, fourbus et contents juste le temps de prendre une bière et un tropical lemon pour Mme et de reprendre à la station de Guagua ( prononcé wawa) le dernier bus pour La Restinga.
Cela fait un mois que nous sommes à Hierro, nous avons revu notre ami Sebero qui était marin pêcheur, et qui à la retraite est devenu « agriculteur, apiculteur », possède des appartements. Il voulait faire fortune au Vénézuéla, mais il ne regrette pas d’être resté à Hierro.
Nous avons fait d’autres balades, autour de la restinga, nous ne nous lassions pas de fouler la poussière volcanique, les paysages envoûtants.