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Les artistes racontent le monde

L’art en tant que reflet de la société

Les artistes jouent un rôle important dans la façon dont nous percevons notre monde d’aujourd’hui. En utilisant des formes d’expression telles que la peinture, la musique, la danse, le cinéma et bien d’autres, ils peuvent nous faire voir le monde sous un autre angle. Ils nous font réfléchir à des questions profondes et en suscitant des émotions intenses. En explorant les problèmes sociaux, politiques et culturels actuels, en partageant leurs propres émotions et en créant des ponts entre les gens, ils offrent une vision unique et importante de la vie moderne.

Dans mon travail, j’ai toujours voulu aborder les grands problèmes de notre monde.
Prenons par exemple mon tableau intitulé « Humanité, quel avenir? », exécuté en 2016.
Sans prétention, il aspire à une réflexion sur le futur de notre espèce sur la planète Terre. J’aborde ici l’environnement par des signes iconiques puisés dans mon imaginaire.

Raymond-Altes--Tableau Humanité quel avenir

Humanité, quel avenir ? dimensions 130×89 cm

Dans cette toile, je représente une image métaphorique de l’humanité, un monde nouveau en explorant un destin incertain. Le personnage assis sur une pierre instable représente la fragilité de l’existence des êtres humains. Le paysage désertique en arrière-plan, avec un sol craquelé et un ciel brûlant, montre les conséquences néfastes du dérèglement climatique sur la sphère terrestre. Finalement, J’ai composé mon tableau pour qu’il se métamorphose en un miroir de la société et de l’environnement qui nous entoure.
De mon point de vue, l’artiste est celui qui crée des « mondes » ou des représentations insoupçonnés en produisant des images qui nous donnent une vision augmentée du réel.

Gilles Deleuze

Mon activité artistique est très influencée par les idées de Gilles Deleuze, selon lesquelles « l’art n’existe pas en dehors du corps social qu’il transforme » et « L’art est une machine à produire du sens qui nous aide à comprendre le monde. » (Deleuze, Abécédaire de Gilles Deleuze)

Gilles Deleuze, philosophe français, a défini l’art comme étant systématiquement lié à la société dans laquelle il s’inscrit. Selon lui, l’art n’existe pas en dehors du corps social. Il faut alors le considérer comme une force capable de transformation.
La pensée de Deleuze sur la création artistique suggère que les artistes ont le pouvoir de raconter le monde d’aujourd’hui de manière créative et significative, en créant des concepts, des sensations et des mondes nouveaux, et en explorant et défiant les conventions sociales. En d’autres termes, l’art peut être un moyen de sensibiliser les gens à des problèmes importants et de les inciter à agir.

Oui, je crois que l’art devrait être un miroir de la société dans laquelle nous vivons. Les artistes sont des témoins de la réalité, des grands maux qui affligent notre monde, tels que la guerre, le climat, la biodiversité et bien d’autres. Ils sont en mesure de traduire ces réalités complexes en images, en couleurs et en formes qui captivent notre attention et nous touchent de manière profonde.

La création artistique comme force politique

De nombreux artistes utilisent souvent leur création pour refléter les problèmes et les événements qui se produisent dans le monde. Ainsi, nous pouvons les considérer comme des observateurs du temps présent. Ils peuvent exprimer les grands maux de la Terre, tels que les conflits, le changement climatique, la dégradation de la biodiversité, etc.

Les conflits

Guernica, Picasso

Le tableau « Guernica » de Picasso (3,5 x 8 m) est un exemple parfait de l’effet d’une œuvre d’art sur le public. Au-delà de son aspect esthétique, la toile possède une signification historique et politique profonde. Le choix de formes simplifiées, ainsi que l’utilisation de couleurs monochromes et contrastées, crée un effet saisissant qui reflète l’horreur de la guerre. Cette œuvre a été créée pour dénoncer le bombardement de la ville basque de Guernica pendant la guerre civile espagnole. Elle a toujours un impact significatif sur l’opinion publique mondiale. Elle expose la réalité de la guerre en suscitant une prise de conscience sur la nécessité de la paix.

L’utilisation de formes géométriques permet de créer une vision universelle de la violence de la guerre. Le choix artistique de Picasso est de se concentrer sur l’essentiel et d’éliminer les détails superflus. De cette manière, le tableau peut être compris par des spectateurs du monde entier, qu’ils soient experts en art ou non. En même temps, cette simplicité laisse la place à l’interprétation personnelle. Le tableau invite le spectateur à explorer ses propres émotions et réflexions sur le sujet, créant ainsi une expérience d’art interactive et profonde.

Cette œuvre réalisée en 1937 est visible à Madrid  au musée Centre d’Art Reina Sofía.

Bansky

Ukraine

Banksy est un artiste britannique célèbre pour son art urbain engagé dans le monde entier. Il a récemment dévoilé sept œuvres en Ukraine pour montrer son soutien au peuple ukrainien face aux bombardements russes. La plupart des œuvres sont peintes sur des bâtiments dévastés par les bombardements russes dans les villes de Kiev, de Borodyanka et dans la banlieue d’Irpin. Voir 7 nouvelles œuvres.

Children of War

« Children of War » est l’une des œuvres d’art les plus remarquables, représentant deux enfants utilisant un élément militaire comme bascule. Ils sont en train de jouer à la balançoire. Ils symbolisent l’insouciance avec laquelle les enfants sont confrontés à la guerre et à la violence. Cette œuvre soulève des questions sur la responsabilité de la société dans la protection des enfants et des civils dans des conflits armés.

Children of War, à Kiev

Cette peinture murale est à rapprocher de l’œuvre de Francisco de Goya « La balançoire ».

« Balançoire » 1792 par Francisco de Goya

Certaines de ses œuvres les plus célèbres incluent « Girl with Balloon« , « Flower Thrower« , et « Kissing Coppers« . Aujourd’hui, il fait partie des artistes engagés. Il utilise son art pour faire passer des messages politiques importants.

Si vous êtes sur Paris, je vous conseille d’aller au musée Bansky, près de Montmartre. L’exposition explore son travail à travers différentes thématiques, telles que la politique, la société de consommation et l’environnement.

Le changement climatique

Lorenzo Quinn

L’œuvre de Lorenzo Quinn intitulée « Support » consiste en une paire de mains géantes émergeant du Grand Canal de Venise pour soutenir le Ca Sagredo Hotel. Cette sculpture monumentale a été créée pour la Biennale de Venise en 2017 et a été exposée à la COP25 de Madrid en 2019 pour sensibiliser les gens aux effets du changement climatique sur les villes côtières telles que Venise.

 "Support" la sculpture de Lorenzo Quinn à Venise, Biennale de Venise 2017

« Support » la sculpture de Lorenzo Quinn à Venise, Biennale de Venise 2017

Selon Quinn, l’œuvre illustre la capacité de l’humanité à endommager l’environnement, mais aussi sa capacité à le sauver. La sculpture crée une impression de stupeur en mettant en évidence la fragilité des bâtiments vénitiens entourés d’eau. Elle offre également un signe d’espoir en rappelant notre capacité à rééquilibrer le monde. Cette installation permet d’aborder des problèmes mondiaux tels que le changement climatique.

La sculpture « Support » est devenue une œuvre d’art publique très remarquée et a été exposée à plusieurs reprises. Elle rappelle aux gens la nécessité de préserver notre environnement et de trouver des solutions pour contrer les effets néfastes du changement climatique.

La pollution

Les Indigènes du 7e continent, Cécile Borne

Cécile Borne est une plasticienne française qui œuvre sur le thème de l’environnement, notamment sur les incidences de nos choix.

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Son travail « Les Indigènes du 7e continent » est un projet qui vise à sensibiliser les gens sur la contamination plastique dans les biotopes aquatiques.

Cette installation présente un récit interactif avec un point de vue ethnographique. C. Borne imagine une tribu vivant sur un immense dépôt de déchets « le 7e continent ». Cette zone d’ordures est réelle. Elle flotte dans Pacifique Nord avec la taille de six fois la France !

Un parcours interactif

Dans cette exposition, le visiteur s’engage dans un parcours artistique. Il se compose d’objets, d’images, de points d’écoute sonores, de vidéos, d’abstractions géométriques répétitives, d’accumulations étranges et de mouvements organiques issues de polymères synthétiques. Cette installation met en lumière les conséquences de notre surconsommation et de notre incapacité à gérer les déchets.
Pour créer la plupart de ses œuvres, elle recueille les plastiques rejetés par la mer sur les grèves bretonnes.

Des conséquences

Le travail de Borne est une réponse à la pollution des océans par les déchets plastiques et à la façon dont notre société traite l’environnement. Elle cherche à montrer comment notre mode de vie peut avoir des conséquences durables sur notre planète. Les déchets que nous produisons peuvent affecter la vie d’autres espèces. Le titre « Les Indigènes du 7e continent » évoque également la manière dont les peuples autochtones sont souvent traités comme des déchets ou des problèmes à résoudre par les sociétés dominantes.
Le travail de Borne est également lié à son passé de danseuse et chorégraphe. Elle utilise souvent le mouvement dans ses œuvres et encourage les spectateurs à interagir avec les installations. En exposant ses œuvres dans des musées et des galeries, elle espère sensibiliser le public à la pollution plastique et à la nécessité de changer notre relation avec l’environnement.

L’exposition esthétique, pédagogique et ludique présentée à Vannes en 2021 a suscité un grand intérêt chez les élèves. (site : https://www.artpont.fr/)
Le site de Cécile Borne : http://cecile.borne.free.fr/accueil/index.html

Conclusion

Selon la pensée de Gilles Deleuze, l’art n’existe pas en dehors du corps social. Il peut être considéré comme une machine à produire du sens pour comprendre le monde. Donc, l’art serait avant tout un reflet de notre société et il anticipe notre avenir. Les artistes utilisent souvent leur création pour refléter les problèmes et les événements qui se produisent dans le monde. Ils sont en mesure de traduire les réalités complexes en images touchantes et captivantes. Les artistes ont donc le pouvoir de sensibiliser les gens à des problèmes importants et de les inciter à agir.

L’Ours Polaire

L’Ours Polaire et le Dernier Vieil Homme :
une partie d’échecs pour la survie de la planète

Raymond-Altes--dessin de Raymond ALTES Le vieil homme se promenait sur la dernière étendue de glace ...

Le vieil homme se promenait sur la dernière étendue de glace …

Un vieil homme aimait jouer aux échecs. Il passait ses journées à réfléchir aux coups les plus malins pour battre des adversaires numériques, car il était le dernier homme représentant l’humanité. Bien sûr, cet être humain se croyait invincible ! Il se promenait sur la dernière étendue de glace qui subsistait dans l’Arctique. La terre était devenue un grand désert de solitude.

Une biodiversité et la cupidité

Les humains ont été capables de construire des sociétés prospères, mais à quel prix ?
La destruction de la biodiversité est l’un des prix les plus élevés que l’humanité ait payés. Les ressources de la planète sont limitées, et pourtant, la cupidité humaine a continué à les surexploiter.
Pendant des décennies, les hommes ne pensaient qu’à leur propre survie. Ils ne se préoccupaient pas des conséquences de leurs actions sur l’environnement et sur les autres espèces vivantes de la planète.

Raymond-Altes--Dessin-La destruction de la biodiversité...

La destruction de la biodiversité…

Les humains étaient également aveugles à la réalité du réchauffement climatique et des problèmes causés par l’activité humaine. Ils refusaient de croire que l’humanité pouvait causer des dommages irréversibles à notre seule planète. Ils ont continué à exploiter les ressources de la Terre sans se soucier des conséquences à long terme. Les hommes avaient perdu leur capacité à réfléchir de manière critique, enfermés dans les réseaux sociaux, et étaient devenus insensibles à l’art et à la culture, tout en détruisant la biodiversité de la planète.

La rencontre

Il vit alors un ours polaire. Il se mit à courir, mais l’ours était plus rapide.

Raymond-Altes--Dessin-La rencontre avec l'ours

La rencontre avec l’ours

Le vieil homme se tenait là, tremblant de peur face à la puissance physique de l’ours polaire. Il s’attendait à être attaqué à tout moment, mais à sa grande surprise, l’ours ne bougea pas. Au lieu de cela, il fit un geste de la patte, invitant le vieil homme à le suivre. Ce geste inattendu et la gentillesse de l’ours étonnèrent le vieil homme. Il se mit à suivre l’ours, se demandant où cela allait le mener. Il se préparait toujours à mourir, mais il commençait à se sentir un peu plus en sécurité à mesure qu’ils avançaient ensemble.
« Je crois savoir que tu as aimé jouer aux échecs. Aimerais-tu jouer contre moi ? », dit l’ours.
« Euh, bonjour, euh, oui j’aime jouer aux échecs, mais je ne sais pas si je veux jouer contre un ours. »
 » Nous  les animaux avons dû apprendre à survivre dans un environnement difficile et nous avons développé des stratégies pour nous adapter sur une planète que vous avez détruite. Alors, pourquoi ne pas se mesurer avec des pièces d’échecs pour une dernière partie ? »

L’ultime partie d’échecs : la lutte pour la biodiversité

Le dernier homme était stupéfait, mais il accepta. Il se dit qu’il pourrait peut-être battre l’ours et s’enfuir. Il se mit à jouer, mais il se rendit vite compte que l’ours était un adversaire redoutable. Cet animal jouait avec une intelligence et une dextérité incroyables. Le dernier vieil homme perdit par un « échec et mat » impressionnant. Comment accepter de perdre contre une créature sauvage.

Raymond-Altes--détail du tableau

Une partie d’échecs !

L’ours lui dit alors : « Tu as perdu, mais tu as aussi tout à gagner. Tu es un humain, tu as été celui qui a tout détruit. Les hommes ont joué aux échecs avec la seule planète que nous avons et vous avez perdu. Vous avez ainsi détruit la biodiversité, vous avez surexploité les ressources jusqu’à les épuiser, causant la fonte des glaces et la disparition de nombreuses espèces, y compris la mienne. L’humanité est responsable du réchauffement climatique et a fini par se mettre en danger elle-même. Mais maintenant, il est temps de sauver ce qu’il reste avant qu’il ne soit trop tard. »

Les symboles

L’ours polaire était devenu un symbole de pouvoir et de dignité, sa silhouette majestueuse se découpant sur le paysage enneigé de l’Arctique. Cet animal sauvage était le gardien de la dernière étendue de glace, symbole de la fragilité et de la vulnérabilité de cet écosystème en danger. Il était le dernier représentant de son espèce, comme le vieil homme était le dernier représentant de l’humanité. Il était le témoin silencieux de la destruction que l’humanité avait causée à la planète, mais serait-il ce symbole d’espoir et de solution ?

Raymond-Altes--Tableau L'Ours Polaire et la partie d'échecs

L’Ours Polaire et la partie d’échecs – dimension 90×90 cm

Dans ce tableau le vieil homme joue aux échecs contre une créature sauvage, pour nous rappeler que l’humanité et la nature sont toutes les deux des pièces sur le grand échiquier de la vie, et que si l’humanité joue mal, alors elle a le devoir de remettre les choses en ordre. Cette toile est aussi un rappel révélateur. L’humanité doit apprendre à coexister en bonne intelligence avec la nature afin que toutes les espèces puissent continuer à vivre en harmonie sur cette planète.

Le Mystère de la foule (suite)

Le mystère de la foule en 2023

Les 3 tableaux.

La foule avançait dans un silence pesant, chacun perdu dans ses pensées alors que le soleil se couchait sur un monde en proie à la désolation. Des êtres humains marchaient vers un avenir incertain, leurs dos tournés vers un passé qu’ils avaient abandonné, alors que le soleil se couchait sur un monde en proie à la désolation.

Raymond-Altes--Tableau Le monolithe

Le monolithe – dimension : 55×46 cm

Le paysage était contrasté, comme si la nature elle-même reflétait leur confusion intérieure. D’un côté, un monolithe se dressait en contre-jour, évoquant une éternité immuable face à la confusion des hommes.

Raymond-Altes--Tableau - Le dolmen

Le Dolmen – dimension : 55×46 cm

De l’autre, les ruines d’une porte en pierre évoquant un dolmen rappelaient l’éphémère et la vulnérabilité de leur existence.

Raymond-Altes--Tableau Le Grand Nord

Le Grand Nord – dimension : 55×46 cm

Dans le troisième tableau, la foule avançait dans un immense paysage de rochers du Grand Nord et d’un ciel illuminé par les aurores boréales. Il était impossible de ne pas être ébloui par la beauté sauvage de ces lieux, mais il était également impossible de ne pas se sentir petit et insignifiant face à l’immensité de l’univers.

L’inconnu

Ainsi dans ces 3 tableaux, les hommes avançaient, comme attirés par quelque chose qui les dépassait. Ils étaient comme des fourmis, obéissant à une force supérieure qui les conduisait vers un rêve inconnu.

détail tableau Le Menhir

détail tableau Le Menhir

Et c’est là que réside le mystère de la foule marchant vers un hypothétique avenir. Ils sont à la fois conscients de leur propre petitesse et de l’incertitude de leur destin, mais ils continuent d’avancer, comme si quelque chose en eux leur disait de ne pas renoncer. Est-ce l’espoir, est-ce la foi, ou est-ce simplement la volonté de vivre qui les pousse en avant ?

Détail du tableau le Monolithe

Détail du tableau le Monolithe

Et c’est peut-être cette incertitude qui les rend si fascinants, car ils sont à la fois vulnérables et forts. Ils sont vulnérables parce qu’ils n’ont aucune idée de ce qui les attend, mais ils sont forts parce qu’ils continuent d’avancer malgré tout.

L’humanité

Cette foule de dos avançant pourrait être considérée comme une métaphore de l’humanité. Nous sommes tous, marchant vers un avenir obscur, mais nous continuons d’avancer, avec espoir et détermination. Nous sommes conscients de notre propre fragilité, mais nous sommes également capables de trouver la force de continuer.

Détail du tableau Le Grand Nord

Détail du tableau Le Grand Nord

Il y a quelque chose de profondément philosophique dans cette image d’êtres humains qui avancent. Elle nous rappelle que nous sommes tous connectés, que nous sommes tous sur le même chemin, et que nous sommes tous confrontés aux mêmes incertitudes. Mais elle nous rappelle également que nous sommes tous capables de trouver la force de continuer, de nous lever après chaque chute, et de continuer à marcher vers un avenir incertain, mais plein d’espoir.

 

Le mystère de la foule en 2016

Tableau de Raymond Altès "Le mystère de la foule"

« Le mystère de la foule » Acrylique sur toile 60×73 cm

L’article : http://tribulations.fr/foule/

ou sur ma galerie : http://raymondaltes.com/le-mystere-de-la-foule/

Le surréalisme ou l’art de l’imaginaire !

Surréalisme

Le surréalisme est un mouvement artistique qui apparaît après la Grande Guerre. Il s’inscrit par le refus de l’ordre établi et par une absence de tout contrôle exercé par la logique ou la raison. Il doit s’exprimer sans restriction en se libérant des contraintes académiques de l’esthétique et de la morale. Enfin, il se fonde sur l’imagination en ayant recours au rêve, à l’inconscient, à l’absurde, au désir et au fantasme.

Le Manifeste d’André le Breton, publié en 1924, le définit ainsi.

En conclusion : dans la peinture, le surréalisme a créé un nouvel espace libéré de toute contrainte logique avec une prépondérance aux pouvoirs de l’inconscient et du rêve. Les principaux peintres de ce mouvement qui m’ont le plus inspiré sont : Frida Kahlo, Marc Chagall, Yves Tanguy, Salvador Dali, René Magritte, Max Ernst.

Surréalisme au 16e siècle !

Pourtant le mouvement surréalisme en peinture aurait pu naître dès le 16e siècle avec les peintres comme Jérôme Bosch et Bruegel l’Ancien. Obsédé par les thèmes à caractères religieux, Jérôme Bosch a fasciné de nombreux artistes du mouvement des surréalistes. Ci-dessous le surréalisme avec le fameux jardin des délices.

Le jardin des délices de Jérôme Bosch

Le jardin des délices de Jérôme Bosch, visible au musée du Prado

J’ai vraiment pris plaisir à contempler ce triptyque au musée du Prado. Ce qui est vraiment remarquable dans ce tableau, c’est que je pouvais passer des heures à en observer chaque scène en essayant de les décrypter !

Comme un film, il se compose de 3 grandes séquences fascinantes avec une multitude de petites scènes où certaines bizarreries sont indéchiffrables.

Si vous souhaitez avoir votre propre interprétation du tableau de Jérôme Bosch, vous pouvez lire l’analyse assez complète proposée par Wikipédia.

Inspirations surréalistes

Les surréalistes se sont souvent inspirés des scènes de Bosch. En voici un exemple : Dali aurait emprunté au grand maitre du 16e une des scènes du jardin des délices dans le Grand Masturbateur !  Ci-dessous un montage que j’ai fait pour vous montrer les similitudes troublantes :

Comparaison entre Dali et Bosch

Comparaison entre Dali et Bosch

L’art de l’imaginaire ou le surréalisme avec ma peinture 🙂

Plus généralement, j’ai toujours été intrigué par les tableaux qui introduisent des éléments énigmatiques et où le réel devient singulièrement subtil en nous montrant des situations étranges.

Bien sûr, cela demande un effort ! L’observateur a besoin de prendre son temps devant ce type d’oeuvre. De plus, il est obligé d’être actif pour espérer en comprendre le sens. Il  est contraint de se demander quel aurait pu être le message du peintre. Il est vrai que son interprétation est considérablement liée à son vécu et à sa culture. En réalité, elle dépend grandement de ce qu’une expression ou un élément spécifique a signifié à l’auteur au moment où il a composé le tableau. Dans le surréalisme, très souvent les clés de compréhension ne sont pas révélées par les artistes.

Ruban bleu

Ci-dessous, un de mes derniers tableaux peint début janvier 2019, visible aussi sur mon site-galerie, http://raymondaltes.com/ruban-bleu/

"Le ruban bleu" tableau de Raymond ALTES ou le surréalime de Raymond ALTES

« Le ruban bleu » 130×81 cm

Mon travail actuel que certains observateurs catégorisent comme surréaliste ne peut pas vraiment s’inscrire dans le mouvement surréaliste.  En effet, ma peinture qui appartient bien sûr, au domaine de l’imaginaire est construite d’une manière logique et consciente à partir d’une idée que j’essaie de développer avec mes pinceaux. Cette démarche est contraire à un des points les plus importants du Manifeste du Surréalisme (le refus de toute construction logique).

Origine

Ci-dessous « Origine » visible plus en détail sur la galerie à l’adresse : http://raymondaltes.com/origine/

Les grands singes (lesquels sont en voie de disparition, pour rappel)

Non, l’homme n’est pas une des branches descendantes du singe… il est un hominidé et plus précisément je dirais : un grand singe… Les hominidés sont apparus, il y a plus de 50 millions d’années alors que l’homo sapien est très très jeune, moins de 300 000 années !

Tableau "Origine" de Raymond ALTES le surréalime de Raymond ALTES

Titre : Origine 60×60 cm

Les éléments qui composent alors le tableau répondent à cette idée. Ils construisent un questionnement puisé dans un réel, bien triste pour le grand singe…

En d’autres termes, mes peintures sont construites à partir de symboles souvent liés à la relation de l’homme avec le monde environnant. Mais parfois, je m’intéresse aux grands mythes qui ont fondé notre civilisation, comme ci-dessous.

La Création d’Adam

Voici un tableau qui m’a toujours fasciné La Création d’Adam de Michel-Ange !
Le point central est le fameux contact qui s’établit entre le doigt du Créateur et celui d’Adam. Finalement, le souffle de vie a été ainsi transmis à l’humanité par le Créateur à notre image ! Une des plus belles métaphores !

Le souffle de vie !

Création d'Adam Michel-Ange

Création d’Adam Michel-Ange

(lien pour revoir le tableau avec une meilleure qualité : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cr%C3%A9ation_d%27Adam_(Michel-Ange) ).

Comme vous allez le voir ci-dessous, ma vision du souffle de la vie est très différente. Dans mon tableau, la femme a une importance indéniable dans la création de l’humanité !

Tableau de Raymond ALTES

Extrait du tableau « Le souffle de vie » revu et corrigé !

Ci-dessous le tableau en entier (le Créateur serait-il féminin ?) :

tableau "Le souffle de vie" le surréalime de Raymond ALTES

« Le souffle de vie » tableau de 100 x 100 cm

Si vous le souhaitez, vous pouvez voir d’autres tableaux classés dans la catégorie « au-delà du réel  » (ou « surréalistes » pour certains ) : Raymond ALTES, au-delà du réel

En conclusion, voici quelques-unes de mes peintures rassemblées dans cette galerie: