Scènes de vie : Mouvement de foule
J’ai toujours été fasciné par le mouvement de foule des piétons, rythmé et cadencé par une volonté indéfinissable. Ici, je l’ai représenté par un ballet uniforme de personnages de dos pris en tenaille entre des façades de bâtiments où l’issue est une porte en arc de cercle, élément du réel de la porte St Vincent à Vannes. Un peu comme un seul être, la foule en action dans une même direction possèderait à ce moment-là une conscience collective généralement insensible aux individus avoisinant. Il se forme alors une sorte d’esprit commun où s’évanouit la conscience individuelle.
Les Nanas
Le tableau ci-dessus se nomme « Les Nanas ». Le titre évocateur devrait vous aider à comprendre les motivations qui m’ont guidé dans la composition de cette toile. La présence féminine dans les espaces urbains fait partie des thèmes qui me sont chers. Aujourd’hui, nous vivons dans une société ouverte où la femme n’est plus cloitrée dans la sphère familiale. Sans avoir une vision stéréotypée ou idéalisée, les nanas sont représentées ici sans concession tout en voulant saisir l’élégance de leurs attitudes inventives dans le but de créer une atmosphère pleine de douceur.
Scènes de bord de mer
La balade
Pour les deux autres peintures, on retrouve des scènes de bord de mer. Cette fois-ci, pas de ciels tourmentés, ni de mers déchainées, mais un imaginaire contemplatif. Le premier, la balade permet de prendre possession d’un paysage en aplomb de la falaise avec une atmosphère paisible que j’ai voulue douce par une économie des couleurs et des détails. La photo du tableau ne restitue pas complètement la représentation. Un petit détail à gauche des personnages permet de saisir la profondeur du cadrage.
A marée descendante
« A marée descendante » est une situation inscrite dans les gènes des Bretons ! Là aussi, j’ai voulu qu’il se dégage une atmosphère douce et paisible d’une pêche à pied en famille. L’économie des couleurs dans le bleu et le gris et la sobriété dans la représentation de l’estran doivent renforcer ce côté serein.
Trois scènes de nu
Même si la société réprouve la nudité publique, le nu est entré dans les standards de la représentation artistique et a fini par être accepté dans l’imagerie collective. Sans vouloir disserter sur le sujet, le nu demeure toujours un sujet délicat.
Nu rouillé
Le sujet de la première toile a été imposé par un concours dont le thème était « la rouille ». Cette peinture a remporté le deuxième prix !
Byblis abandonné
Je connais très peu de tableau ayant pris le sujet de la métamorphose de Biblis. Le plus connu est certainement celui de William-Adolphe Bouguereau. Ci-dessous une représentation photographique depuis Wikipedia.
Le sujet du deuxième nu exposé ci-dessous est pris dans la mythologie. En quelques mots, Byblis (ou Biblis) est la petite-fille d’Apollon. Elle aime son frère jumeau au-delà d’un amour fraternel ! Son frère s’enfuit et disparait. Elle ne cesse de le rechercher. Enfin, la pauvre Byblis, en larmes et abandonnée, meurt de chagrin en se transformant en fontaine ou en source.
Beauté éphémère
Le peintre par la représentation rend une beauté immortelle, laquelle est forcément éphémère dans la vie. Ainsi, voulant matérialiser la durée, j’ai essayé de montrer par la dégradation naissante du dessin qu’au fur et à mesure du temps on assiste à une métamorphose du corps dans la réalité. La beauté de l’être humain n’est que chimère alors que la beauté de l’art est susceptible de devenir éternelle…
Enfin et pour conclure ce billet : j’essaie de peindre pour faire plaisir aux personnes qui découvrent ma peinture et pour aussi me faire plaisir. Bien sûr, n’hésitez pas à commenter.
Diaporama des tableaux avec des détails
Hello,
J’adore le travail des couleurs et la finesse des pieds de cette Beauté éphémère. Le message est tellement vrai.
J’y ai tout de suite vu une influence « à la Dorian Gray » avec une pate de Serpieri (pour les couleur et le nu). Mais là je m’égare…
Continu encore encore !!!
Christophe
Merci Christophe, il est vrai que ce roman d’Oscar Wilde sur la beauté au travers l’art m’a amené à une réflexion sur l’illusion de la jeunesse, de la beauté et du plaisir…
De même, mon tableau est issu d’une influence picturale comme la Vénus à son miroir de Vélasquez où je crois qu’il s’agissait dans ce tableau d’une vision à la brièveté de toute beauté. Modestement, j’ai repris cette idée de nu de dos avec un miroir de l’âme, mais dans un cadre à droite sans miroir … Passez un très bon dimanche