Deux Marines du Golfe du Morbihan
Devant un soleil couchant irradiant à perte de vue les feux d’un ciel rouge et nébuleux qui embrasent une mer sanguine, nous avons tous mémorisé des sensations étranges de grande sérénité, souvent procurées par des promenades au bord de l’eau .
Cette fois-ci, j’ai été inspiré par la représentation d’un Sinagot aux voiles gonflées devant l’Ile de Boëdic. Cependant, et au-delà de la représentation fidèle du bateau et du paysage, j’ai voulu exprimer la force dans la couleur. J’ai cherché à éveiller une sensation de paix avec cette peinture en écartant un cadrage détaillé d’un bateau en mer.
La palette utilisée est très réduite et se cantonne aux tonalités chaudes. Dans ce tableau, domine une couleur arbitraire du rose pâle à l’ocre rouge.
Quant à la deuxième marine, le cadrage est composé par une simple plate du Morbihan amarrée à la bouée d’un corps-mort ondulant sur une eau contrastée de fin d’après-midi.
J’ai réparti les 2 bateaux le long d’une diagonale avec la volonté que l’observateur perçoive un espace pour construire une trajectoire afin de suggérer le mouvement des objets. Dans le premier tableau, le ciel occupe les 2/3 du cadre alors qu’il n’est pas présent dans le suivant.
J’ai abandonné ma palette aux tonalités chaudes voire monochromatiques, pour une palette plus froide utilisant deux couleurs primaires : le rouge et le bleu.
Cette composition chromatique a été réalisée avec un contraste chaud-froid au plus fort : gamme allant du bleu vert au rouge orangé en passant par le bleu-violet et le rouge vif.
Je me suis attaché à représenter les reflets changeants de l’eau.
Les deux tableaux représentent le même thème « bateaux traditionnels du Morbihan » traités avec des couleurs différentes :
– le rougeoiement du golfe du Morbihan au couché du soleil, à l’horizon la chapelle de Boëdic et un Sinagot au premier plan.
– L’ensoleillement dur et contrasté avec une plate au mouillage.
Pour ces 2 marines, l’essentiel est ailleurs et certainement pas dans une représentation fidèle des bateaux mais probablement dans des sensations visuelles colorées…
J’aimerais pour conclure citer Claude Monet » Je veux peindre l’air dans lequel se trouve le pont, la maison, le bateau… Le motif est quelque chose de secondaire, ce que je veux reproduire, c’est ce qu’il y a entre le motif et moi. »
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Avec tes peintures, je fais de belles promenades dans le golfe
Ah, j’aime beaucoup la photo de l’atelier !
Ce sont des toiles de toute beauté avec des couleurs chaudes. J’aime cette région.
Belle fin de journée, Raymond.
Merci d’être passées et d’avoir laissé un message. J’avais préparé cet article avant mon départ vers la Grèce certainement à la recherche d’un peu de « Grand Bleu » dans la palette ! Ce bleu grec qui paradoxalement dans le grec ancien n’était pas une couleur désignée… Incroyable n’est-ce pas, le spectre des couleurs serait singulièrement un bien culturel