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L’Autre Futur

La dernière scène du film les temps modernes

Dernière scène du film Les temps modernes

Dernière scène du film Les temps modernes

Composition

Le tableau ci-dessous « L’Autre Futur » repose notamment par sa composition sur  la dernière scène du film « Les Temps Modernes » de Charlie Chaplin en 1936. Pour en savoir un peu plus, voici l’analyse proposée aux collégiens dans le cadre du collège au cinéma : https://collegesaucinema.blogs.laclasse.com/wp-content/uploads/sites/25/2013/05/Temps_modernes_EliseFayolle42.pdf

Tableau de Raymond ALTES Titre : L'Autre Futur - Dimensions : 92x73 cm

Titre : L’Autre Futur – Dimensions : 92×73 cm

Interprétation

Même si l’avenir est incertain, la route demeure longue et sinueuse. Malheureusement, je crois que ma génération n’est pas prête à relever le défi pour corriger l’empreinte écologique. D’ores et déjà, nous vivons ce que les scientifiques appellent la sixième extinction des espèces. Face aux enjeux environnementaux, nous avons besoin d’un véritable sursaut écologique. A mon sens, seule la jeunesse est l’espoir d’un autre avenir plus respectueux envers les animaux et la planète.
Nous pourrions souhaiter ainsi
une autre perspective s’ouvrant sur un monde nouveau. Dès lors, dans un autre futur et malgré les obstacles qui se dresseraient sur la longue route, il serait possible de nous attendre à d’autres relations entre l’homme et la nature. La population des humains cohabiterait en harmonie avec la population des animaux sauvages dans le respect des écosystèmes complexes.

Pourquoi l’enfant dans mon tableau ?

Les Temps Modernes (mécanisation de l’industrie) sont aujourd’hui les temps de l’intelligence artificielle (du numérique) ! Si nous définissons notre époque par son intelligence, il est alors temps de changer ! Ainsi, l’animal est un enfant des temps modernes, n’ayant pas l’intelligence des hommes adultes.
Pour comprendre mes choix d’un enfant tenant la main du gorille, je vous propose de revenir sur le sens du mot enfant que l’on donnait jusqu’au milieu du 20ème siècle. En effet, le mot « enfant » nous vient du latin « infans », au sens de « non fans » issu de fari, parler. Ainsi l’enfant est celui qui ne sait pas encore parler par conséquent, celui qui est incapable de manifester la pensée par la parole. Les enfants étaient totalement subordonnés aux adultes et étaient considérés alors comme des êtres inférieurs, sans pratiquement aucun droit.
Aujourd’hui, la loi impose le respect de l’enfant et le droit le protège. Aujourd’hui, ce sont les animaux qui sont considérés comme des êtres inférieurs. Ils n’ont pas la capacité de parler, de se faire comprendre par la parole. En conséquence, ils n’ont pratiquement aucun moyen de se défendre contre l’oppression que nous leur faisons subir.
Les droits des animaux de compagnie ainsi que les animaux sauvages sont extrêmement limités. Les animaux sauvages sont les premières victimes de la déforestation pour ne citer qu’un exemple.
Alors, « L’Autre Futur », est-il envisageable pour les êtres non humains ?

Autres tableaux

Ci-dessous, je vous propose d’autres tableaux ayant le même univers créatif.

Le dernier orang outan- Tableau de Raymond ALTES

Le dernier orang outan – 81×65 cm

Pour obtenir plus de détails sur ce tableau, vous pouvez cliquer sur le lien suivant : http://raymondaltes.com/orang-outan/

Titre du tableau : Délivrance - dimension : 46x55 cm

Titre du tableau : Délivrance – dimensions : 46×55 cm

En détail dans la galerie : http://raymondaltes.com/delivrance/

Tableau de Raymond ALTES - Titre : Une leçon d’altruisme - dimensions : 73x50 cm

Une leçon d’altruisme – dimensions : 73×50 cm

Raymond ALTES - Origine - Dimension 60x60 cm

Titre du tableau : Origine – Dimensions 60×60 cm

Galerie : http://raymondaltes.com/origine/

Disparition ! – dimensions 60×60 cm

lien pour obtenir un peu plus de détail : http://raymondaltes.com/rhinoceros/

Raymond ALTES - Titre du tableau : Victimes - dimensions : 195x114 cm

Titre du tableau : Victimes – dimensions : 195×114 cm

A voir également dans la galerie : http://raymondaltes.com/victimes/

Tableau de Raymond Altes " Un monde malade"

Titre du tableau : « Un monde malade », dimensions : 180×114 cm

Voir le tableau dans la galerie : http://raymondaltes.com/un-monde-malade/

vœux 2022 !

Meilleurs vœux 2022 !

Commencer une nouvelle année, c’est bien sûr avoir envie de se projeter, de bien réfléchir sur notre avenir et nos désirs, remplis d’espoirs plein la tête…
Mais pour regarder devant nous, nous devons prendre conscience que le changement climatique est désormais une réalité. Sans ignorer qu’à travers ce constat, la biodiversité est sérieusement menacée. Pourtant, elle représente un enjeu essentiel pour la vie sur Terre…
Nous croyons, aujourd’hui, que nous devons réduire notre empreinte carbone en limitant les émissions de CO2. Mais cette diminution serait inaboutie si le tissu vivant de notre planète demeure négligé.
Nous savons que les non-humains sont détruits par la déforestation pour ne citer que la source la plus visible… Pourtant nous sommes au courant que la plupart des activités humaines sont les causes principales du déséquilibre de l’écosystème Terre. Cela devrait avoir pour conséquence le péril de notre propre existence.
La protection de la biodiversité est au cœur de notre vie !
Alors, hop, espérons que 2022 sera un autre futur pour tous les êtres de notre planète !
Tableau de Raymond ALTES : Mes vœux pour 2022

Mes vœux pour 2022

De l’ombre à la lumière

Dans une anse bien abritée du pays de Paimpol (Côtes-d’Armor), nous avons découvert une ruine abbatiale, bâtie dès le XIIe siècles : L’abbaye de Beauport.

Ruine abbatiale

Comme souvent, l’abbaye s’organise autour d’un cloître rectangulaire qui a ici complètement disparu. Les ruines de pierre qui constituent sa périphérie ont alors nourri notre imagination vagabonde !

Vestiges du Cloître

Vestiges du Cloître

De l'ombre à la lumière

De l’ombre à la lumière

De l'ombre à la lumière

De l’ombre à la lumière

Le silence troublé par les cris stridents des corneilles reconnaissables entre mille ainsi que le jeu d’ombres et de lumières métamorphosent les vieilles pierres usées par le temps. Elles évoquent pour moi de troublantes images de chaos, de l’anéantissement et de la solitude que j’ai essayées de restituer par ce montage vidéo ci-dessous en y associant ce texte court en alexandrins.

De l’ombre à la lumière

Devant nous se lève un vestige abbatial.
Nos pas découvrent un espace dégradé.
Or, des ombres se découpent et un voyage
s’accomplit dans les traces de l’humanité.

A ce jour, de nombreux pas ont foulé ce lieu.
La trace du temps reste visible partout.
Pourtant cette pierre posée sur ce milieu
traduit un monde où l’affrontement est absous.

Depuis deux mille ans, la guerre est toujours présente.
Les hommes prient à genou pour blanchir le mal.
Le passage s’ouvre, on peut voir l’âme glaçante
d’un monde moribond où l’empreinte est fatale.

De l’ombre à la lumière, le temps est la vie.
Hélas ! La trace a fini dans la pierre usée.
Je marche bien seul sur cette Terre vieillie
pour ne léguer autre chose qu’une pensée.

Peindre le mouvement !

Être en mouvement

Pour obtenir l’illusion du mouvement, le cinéma a besoin de 24 images par seconde. Le réalisateur peint avec sa caméra des instants appelés scènes. Puis avec le montage, il rassemble ces différents éléments pour traduire un récit. La plupart des spectateurs conçoivent le film comme une transposition d’une histoire à l’écran en utilisant différents effets pour donner l’illusion d’une unité temporelle.  Pourtant le cinéma possède un outil supplémentaire qui dépasse la peinture : le montage entre les plans. Par exemple dans un champ contrechamp, le réalisateur nous présente une même scène avec différents points de vue. On ne filme plus d’une manière frontale un tableau où l’action des personnages est montrée dans son ensemble. On varie les angles de prise de vue d’un même espace pour évoluer avec les personnages en favorisant l’identification. Le spectateur par ce jeu de traitement de l’espace est en mouvement dans l’histoire et a un accès à l’intimité du personnage. Le mouvement apporté par ce montage est un élément important pour créer émotion et empathie.

La mer est montée et le voilier continue son abattée !

La mer est montée et le voilier continue son abattée ! Acrylique et huile sur toile 73×60 cm

De même, le peintre construit son tableau par le montage intérieur. Il utilise plusieurs outils pour donner l’illusion du mouvement. Le premier est la déformation du dessin. Par exemple, la déformation du bras et de la main permet d’attirer l’attention de l’observateur.

Détail du tableau montrant la déformation du bras

Détail du tableau montrant la déformation du bras

L’art des cavernes est certainement l’une des expressions artistiques des plus anciennes. Les artistes employaient déjà les codes élaborés de la simplification du tracé pour raconter des histoires ou pour transmettre des signes symboliques. Les peintures rupestres attestent que nos ancêtres Homo Sapiens avaient déjà inventé le dessin en mouvement ainsi que la perspective.

Mouvement et Peintures rupestres

Mouvement et Peintures rupestres : aurochs représentés dans la grotte de Lascaux, source Wikipédia.

Bien sûr, l’exagération ne doit pas être employée en surnombre pour éviter la confusion voire la caricature avec un effet plastique désastreux.

De la déformation naît l’émotion !

Le « beau » n’est pas seulement dans le respect des proportions du réel. La symétrie très académique est parfois une erreur : elle peut provoquer une sorte d’image figée avec une immobilisation de la représentation.

Manoeuvre à la barre. Acrylique et huile sur toile 60x60 cm.

Manoeuvre à la barre.
Acrylique et huile sur toile 60×60 cm.

Souvent poussé par l’émotion, notre imagination s’emporte et le dessin se déforme. Des aberrations visuelles apparaissent alors. Malheureusement, nombre de professeurs d’Art au nom d’un certain académisme corrigent cet état pour donner au dessin des proportions justes décrivant un réel sans émoi. Cette correction engendre alors un dessin plat où aucune émotion ne se dégage !

Couleurs et formes simplifiées

Le garçon au gilet rouge

Le garçon au gilet rouge, Cézanne

Traiter les formes en les simplifiant par des formes géométriques simples comme le cylindre, le cône ou la sphère était un des principes de Cézanne. Le découpage et l’instabilité des lignes, la juxtaposition des lignes droites et des formes arrondies procurent une dynamique de mouvement. La taille des bras, l’oreille anormalement immense attirent le regard.
La mélancolie de ce garçon est certainement le sentiment qui nous vient immédiatement à l’esprit.  Est-ce le silence mélancolique que Cézanne a voulu nous transmettre dans ce tableau et pourquoi ce gilet rouge ? L’introduction de cette couleur permet d’insérer une vibration de la lumière qui évite une composition grise où le sujet se serait confondu avec le décor. Les couleurs chaudes permettent d’avancer alors que les froides apportent plutôt une impression de recul. Cette « anomalie » rouge est à ne pas douter un élément important dans l’esthétique de la composition.

Détail du tableau : Couleurs froides et chaudes en opposition !

Détail du tableau :
Déformation du bras. Couleurs froides et chaudes en opposition !

La composition dynamique de contours simplifiés permet aussi de mettre en mouvement les différentes formes. La couleur produit des dessins puissants et dynamiques.

Le couteau à palette

Les touches du couteau à palette travaillées avec énergie modèlent dans l’épaisseur le relief de la peinture et soulignent cette idée de mouvement. De plus, elles accentuent la simplification du trait et intensifient les couleurs. Travailler dans l’épaisseur permet de donner une allure quasi structurale à la houle qui s’écrase sur la proue, arrêtant le voilier en train de lofer.

La vague s'écrase contre la proue du voilier

La vague s’écrase contre la proue du voilier

Vous remarquerez certainement que ces deux tableaux mettent en scène une même action à bord d’un voilier avec une vue tournée vers la proue et le deuxième, une vue vers la poupe !

 

 

Nouvelle année ?

Nouvelle année, nouveau départ en 2021 ?
De cette alternance, nous en avons tous besoin ! Oui, nous voulons tourner la page de 2020 marquée au fer rouge par ce virus de la covid-19. Quelle triste année, des milliers de décès engendrés par cette pandémie mondiale, sans oublier que le terrorisme a encore frappé ! Mon seul espoir est de croire qu’à partir de 2021, le Monde ne sera plus jamais comme avant… Qu’en pensez-vous ? Mais malheureusement, 2021 pourrait ressembler à 2020 avec une crise climatique sans précédent, une crise sociale avec une explosion du chômage, une crise de confiance avec des doutes quant à l’efficacité du vaccin, une crise artistique avec une culture en berne, etc.

Raymond-Altes-La-faille

Année 2020 : « La faille » 130×97 cm

Mais je préfère commencer cette nouvelle année en ayant envie de regarder 2021 avec l’espoir qu’il nous conduira vers une autre vie plus enchantée. Démarrer cette nouvelle année, c’est aussi l’envie d’aller de l’avant en essayant de corriger tous les maux qui compromettent notre avenir. Retrouver des jours heureux, maitriser cette pandémie de covid-19, accélérer la transition écologique en faisant preuve d’ambition et en déclarant l’état d’urgence climatique notamment à travers la Cop-26 qui devrait avoir lieu en septembre en Écosse, décrocher un boulot sans la crainte du chromage, revoir ses amis sans cacher son sourire derrière un masque, et en dernier soutenir la création artistique par une année résolument culturelle.

Un espoir ! avec « Ruban Bleu » 97×130 cm

Je vous souhaite à tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Je vous propose également de visionner ci-dessous une sorte de rétrospective de mon travail artistique de 2020 qui, j’espère, exprime en arrière plan la pression que l’homme fait subir à l’environnement.

Bonne année !