Agnation et matrilignage : enquête à la sherlock holmes

Une agnation et un matrilignage… de longue haleine !

Aujourd’hui, sur notre tablette ou notre smartphone, nous sommes nombreux à enfiler en quelques clics, l’imperméable  d’un inspecteur de police ou d’un détective. Dans ces divertissements en ligne, nous partons vers l’aventure pour enquêter sur des scènes de crimes, afin de résoudre des affaires quelque peu mystérieuses.

Parallèlement, je mène d’autres enquêtes  😆 dont certaines me conduisent dans de longues recherches et ce, depuis plus de dix ans.

Mon ordinateur est mon principal outil mais il m’arrive, lorsque le papier n’est plus virtuel, d’utiliser une loupe car certains indices sont très difficiles à décrypter. Petit à petit mes enquêtes avancent et le puzzle se met en place. Cependant, arrive le moment où plus rien ne me permettra de progresser et d’ atteindre l’épilogue  du jeu.

photo ancienne

Mes recherches n’aboutiront jamais sur aucune de mes enquêtes et pour cause, puisqu’il s’agit de généalogie !

Quelle chance d’avoir pu remonter certaines branches jusqu’au 16ème siècle et ainsi  imaginer le quotidien de mes ancêtres à partir de lectures historiques !

Si vous avez de la patience et  envie de reconstituer votre histoire familiale, en utilisant les informations indiquées sur les actes de naissances, baptême, mariages et décès, alors lancez-vous dans cette aventure !…

Aujourd’hui, il n’est pratiquement plus nécessaire de se déplacer dans les départements concernés, en effet, grand nombre d’ Archives Départementales sont désormais en ligne . Il est donc dorénavant aisé d’ouvrir son ordinateur et de chez soi, remonter dans le passé aussi loin que possible.
Pour lire les registres aux feuilles tachées d’encre, dans lesquels les actes sont rédigés à la plume d’oie par des curés ou autres lettrés, plus ou moins soigneux, il suffit de se rendre sur les sites des Archives Départementales comme celles de Seine et Marne.

A première vue, sur l’acte ci-dessous, il semble impossible de déchiffrer quoique ce soit… mais peu à peu, l’oeil s’habitue à ses majuscules et minuscules  pour enfin décoder : le douzième jour de juin mil six cent trente six a été enterrée la femme de Benoist Gey dans l’église de Moncombroux.

un exemple d'acte

Un exemple d’acte

 

Sur Internet, plusieurs sites comme Généanet et généalogie.com  existent pour rechercher une ascendance depuis un patronyme.
Les logiciels adaptés à la généalogie comme Généatique ou Hérédis deviennent rapidement nécessaires pour concrétiser facilement un arbre et visualiser les différentes branches.

J’espère que l’extrait des dialogues du film « la fille du puisatier » (Marcel Pagnol 1941),vous plaira autant qu’il m’a réjoui.
Pour mieux apprécier, écoutez les répliques depuis la séquence vidéo en fin d’article.

    Extrait des dialogues du film « La fille du puisatier » (Marcel Pagnol, 1941)   

– L’enfant est né, c’est un garçon… il est superbe !
– Un garçon, c’est malheureux ! Parce qu’au moins si ça avait été une fille, un jour elle aurait eu un nom de famille, le nom de son mari, mais si c’est un garçon il aura toujours un petit nom, comme un bœuf ou un cheval !   
– Comment ils l’ont appelé ?   
– André !   
– Pourquoi André ?  
– Parce que c’est le nom, de… de… enfin, c’est un joli nom…   
– C’est le nom de qui ?   
– C’est le nom de… c’est le nom de Pierre Mazel !   
– Ah, il ne lui manquait plus que cela à ce petit malheureux ! Lui donner le prénom d’un gagneur de sous…   
– Mais il s’appelle aussi Pascal !   
– Quoi ? Comment ? Pascal ! Ils ont osé donner à ce petit bâtard mon nom de baptême ?  
– Mais il est baptisé lui aussi, ce n’est pas un chien !   
– Dis donc à qui tu parles, tu n’as pas honte de parler ainsi à ton père ?   
– Ça te fait plaisir d’être la sœur d’une garce, vas te coucher, vas…   
– Ça ne lui fait pas plaisir, je vous assure, Pascal, ça ne lui fait pas plaisir…   
– Moi c’est ma sœur, je l’aime, et puis c’est ma sœur !   
– Vas te coucher, je te dis ! J’ai trop de filles… Si elle donne raison à l’autre, on peut accrocher une lanterne rouge à la porte de la maison ! Et puis ce petit il a beau avoir deux prénoms, il n’aura jamais de vrai nom…   
– Il en a un de vrai nom, un nom de famille !
– Ah ouais, un nom de famille, lequel ?
– Il porte le nom de sa mère…
– Il s’appelle comme vous, André Pascal Amoretti !
– Philippe, tu es fou, non tu es fou… alors ce petit il s’appelle comme moi et comme mon père…
– Ce n’est pas de ma faute, c’est la loi ! Un enfant qui n’a pas de père, il s’appelle comme sa mère !
– Mais, c’est valable ça le nom d’une femme ?
– Bien sûr que c’est valable, c’est la loi !
– Et c’est écrit sur le grand livre à la mairie ?
– Mais naturellement, c’est écrit sur le grand livre et sur son acte de naissance !
– Comment ça, il a un acte de naissance
– Naturellement, puisse qu’il est né !
– Alors ce petit, il m’aura tout pris… ma fille et mon nom ! Mais qui est-ce qui fait des lois pareilles ? Et comment veux-tu que je me défende contre cet individu ? Alors, dans les mairies, ils ont le droit de vous prendre votre nom sans vous prévenir, comme ça !
– Qu’est-ce que vous voulez, ceux qui font les lois, ils sont plus forts que vous, et puis ils doivent savoir…

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3 réflexions au sujet de « Agnation et matrilignage : enquête à la sherlock holmes »

  1. Paulette

    L’honneur ! l’esprit de possession profonde de ce brave homme de la terre , tout cela est touchant .

     » Mais c’est valable çà le nom d’une femme ?  »
    Alors dans les mairies ils ont droit de vous prendre votre nom , sans vous prévenir,
    comme çà !

    Répondre
  2. gerard

    je me suis aussi penché sur la généalogie, un peu pour faire plaisir aux parents au départ. j’ai pu remonter jusqu’au début du XVII° , surtout grâce a internet . il existe un logiciel gratuit qui a été fait pour Linux mais qui fonctionne très bien sous Windows: gramp. son défaut : il est presque trop complet quand on débute

    Répondre

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