Archives mensuelles : juillet 2015

Exposition

Thème de l’exposition : Mouvement et lumière

Le ciel tourmenté, la mer agitée, les bateaux chahutés dans la houle, les équipiers à la manœuvre, sans oublier les couleurs du crépuscule de Bretagne voilà ce qui m’a inspiré pour cette nouvelle exposition.
Toujours passionné par l’impressionnisme, j’ai laissé mon couteau et mon pinceau courir sur les toiles par petites et grandes touches en variation de lumières chaudes et d’ombres froides.

Peinture : Coucher de soleil à Portivy huile sur toile de 116x73 cm

Coucher de soleil à Portivy huile sur toile de 116×73 cm

Vous aurez aussi l’occasion d’observer un bateau pris dans la tourmente au passage du phare de la Teignouse où la houle se heurte au contre-courant du jusant de la baie de Quiberon.

Peinture Tableau : Voilier pris dans la tourmente huile sur toile 60x60 cm

Peinture : Voilier pris dans la tourmente huile sur toile 60×60 cm

Peinture Tableau : Phare de la Teignouse avec un fort vent à contre-courant 46x55 cm

Peinture : Phare de la Teignouse avec un fort vent à contre-courant 46×55 cm

Un barreur est debout et tient fermement la barre à roue luttant pour sortir du chenal balisé entre les rochers.

Peinture tableau : Manoeuvre à la barre. Acrylique et huile sur toile 60x60 cm.

Manoeuvre à la barre.
Acrylique et huile sur toile 60×60 cm.

Peinture Tableau : affaler la toile huile sur toile 80x60 cm

Peinture : affaler la toile huile sur toile 80×60 cm

Dans une grosse houle formée par la tempête, il faut réduire la toile. La mer est terrible et sur une crête blanchâtre, deux équipiers se battent avec la drisse pour affaler la grand-voile et stabiliser le voilier.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’équipier est obligé de crier « – je réduis la voile » pour dominer le rugissement de la mer qui passe sous la coque.

Tableau : Border la voile à la gite huile sur toile 70x50 cm

Peinture : Border la voile à la gite huile sur toile 70×50 cm

Sous le fracas du vent, il faut au moins deux équipiers pour border le foc, le winch est à peine assez puissant pour raidir la voile.

Peinture, tableau : La mer est montée et le voilier continue son abattée !

La mer est montée et le voilier continue son abattée ! Acrylique et huile sur toile 73×60 cm

Bien entendu, d’autres thèmes sont présentés et en particulier : la lumière crépusculaire.
Port Anna a été peint à l’aube. Le paysage marin est encore plongé dans la nuit, entre chien et loup, mais noyé par les lumières du quai dessinant les ombres des coques.

Peinture, tableau : Port Anna à l'aube huile sur toile 65x46

Peinture : Port Anna à l’aube huile sur toile 65×46

Un autre spectacle, le coucher du soleil vous invite à voyager vers des couleurs plus chaudes.

Peinture, tableau : Coucher de soleil à Langle-50x70

Peinture : Coucher de soleil à Langle-50×70

Je serai ravi de vous accueillir pour vous faire découvrir ma peinture lors de ces deux expositions à Séné, organisées par Arts-Sinagots.

Exposition Affiche

Exposition Affiche

LE CAP-VERT

Nous partons de la grande Canarie, vers les 15 heures, avec quelques conseils que nous avons eus avec Walter, qui navigue depuis 2O ans. Comme île veut dire houle, nous lui demandons quel est le meilleur mouillage à l’île Do Sal : «  Vous verrez, après 8 jours d’Alizé, la houle !
L’Alizé nous porte, 1O-2O nœuds, parfois plus dans une mer hachée, avec 2 houles, Torpen s’y fait, nous aussi et c’est bon pour le régime…On avance, en ligne droite et pour une fois, le captain est satisfait du nombre de milles constatés aux points journaliers, le bosco râle bien un peu, cuisiner est sportif, Torpen couine car on ne le laisse pas faire sa fête au pigeon voyageur se reposant sur le bateau, mais se lèche les babines après son premier poisson volant. TODO BEM
Les milles s’additionnent, zut on va arriver de nuit. Dans une atmosphère brumeuse, en fait dans tout le Cap-Vert il y a une poussière brunâtre dans l’air qui colle aux parties exposées au vent, nous apercevons un pic le Monte Grande, point culminant de l’île à 407 m.puis un deuxième, passé la pointe, la mer se calme, nous voilà enfin, samedi à 11 heures dans le port de Palmeira de l’île Dosal. Il fait nuit et nous mouillons et chose étrange, très peu de houle. Le captain est ravi, une bonne nuit de sommeil en perspective.

Carte de la traversée

Notre voisin un toubab français qui vit entre la Gambie et Sal, nous donne quelques renseignements. Les papiers sont vite faits, car nous dérangeons visiblement le fonctionnaire qui regardait un film. Chez Patricia, le cyber local, nous donnons de nos nouvelles par mail.
Nous entrons dans un autre monde beaucoup moins riche que les Canaries, Palmeira est un petit bourg, l’île n’a que 10 000 hab. On remonte le quai où les pêcheurs débarquent leur pêche de leurs petites barques, face à nous : douche municipale, à gauche, la fontaine municipale, pas d’eau courante, les rues sont pavées très inégalement avec des petites pierres de l’île. Les habitants sont indifférents envers nous, mais entre eux aussi. Les maisons sont petites et basses.
Distributeurs de devises qui nous donne des escudos, on a de la chance car souvent, les distributeurs sont vides, mini mercado : Hum, Marie Le Vu ou Germaine, les cafés-épiceries d’il y a 6O ans à Locmiquélic, on se sent un peu des consommateurs-gaspilleurs, européens, un grand coup sur la tête, mais le cargo a livré hier. Le paiement se fait soit en €, soit en escudos. Peu de voiture, le transport en commun « Aluger », sorte de mini-bus, 5O cts €, pour Espargos, la ville la plus proche, 1 € pour Santa Lucia, ville au sable blanc tout au sud, pour touristes italiens surtout, mais je vois des jets skis…Nous faisons aussi quelques balades à pied dans une nature quasi désertique découpée par quelques pistes, ça et là quelques anciens volcans.

Le 10 mai, on part pour Sao Nicolau, 85 milles, on part le soir, au matin on rencontre 1 ou 2 barques de pêche, qui nous font signe. Ah ! Ah ! On mouille à Tarafal, Cela roule bien que le vent ne se fasse pas toujours sentir. Il y a quelques barques de pêche au mouillage ainsi que quelques voiliers dont 3 habités.
L’île est complètement différente de Sal, très montagneuse. Dès notre arrivée à terre, des gamins nous proposent de garder l’annexe, un jeune cap-verdien – Fanja, nous aborde, c’est un guide, qui rend des services aux bateaux moyennant finance, Il nous mène vers les autorités, Tout cela avec un beau sourire. Le policier est sympa, ici pas de délinquance. Le lendemain, il nous amène à Vila Ribeira, capitale de l’île en Aluger, un peu plus cher qu’à Sal, mais Fanja est sensé négocier. De Cachaçao, nous descendons sur un chemin empierré, le paysage est beau dans les hauteurs, mais la polaire s’impose, visite d’une rhumerie artisanale. On goûte : Jm strelonque, Fanja boit cul sec. On parcourt la ville, puis reprenons l’Aluger, on attend qu’il soit plein avant de partir. Cool ! Le spectacle est dans la rue, tout le monde se parle, s’apostrophe, se sourit, rien à voir avec Sal.
Joëlle une Bretonne, nous prête une carte et nous voilà partis pour le Monte Gordo, le sommet le plus haut de l’île, en suivant la route des cahutes d’eau. L’ascension du baranco (ravin) est assez difficile, pentu, dans des gravillons. Chaud malgré l’heure matinale, paysage impressionnant, après 4 heures de marche, on arrive sur le chemin de Cachaçao. JM embrasse la pancarte, la montée a été rude, pas du tout balisé ce chemin, 3OO m. plus loin, la route est coupée : une faille importante. JM essaie de passer de l’autre côté, m’encourage. Je le sens mal ce passage. J’essaie, la roche s’effrite. Je ne le sens pas. Ne bouge pas, j’arrive te chercher. Il monte, s’accroche à un arbuste et me dit : t’affole pas, une roche va tomber. Vaincu, il redescend y laissant un peu de peau et finit par dire, tu a raison, on retourne sur nos pas. La chance est avec nous, un garde du parc national, nous appelle et nous indique un chemin, nous accompagne jusqu’au plus proche village Hortalao, nous indiquant des plantations d’Aloe verde qui stabilisent le sol. Nous continuons dans la chaleur vers la route de Cachaçao, un aluger passe et nous ramène vers Tarafal où nous achetons une dorade d’1,5 kg pour 2 € 5O .
Il y a beaucoup d’immigrants au Cap-Vert travaillants surtout aux USA et en Europe qui reviennent au pays, achètent un terrain, construisent le premier étage, retournent travailler à l’étranger, reviennent font l’étage. Les maisons restent toujours en « construction » car si la maison est peinte, ils paient des impôts. Ils reviendront au pays pour la retraite.
Dernière ballade à Sao Nicolau, le matin de bonne heure, On trouve un Aluger d’un autre genre, une voiture avec des bancs à l’arrière. Le chauffeur me dit de monter devant, JM à l’arrière, qui parle avec un pêcheur de langoustes. Il devrait changer de palmes, mais ici, on n’en trouve pas. Nous n’avions pas pris, avant de partir la mesure de leur pauvreté. Ils manquent de tout, mais paradoxe, presque tous ont un portable. Nous arrivons à Praia Blanca à 8 heures. Nous commençons l’ascension dans des paysages grandioses. Il y a de l’eau, pas de pancarte, mais le chemin est fréquenté par les locaux, toujours prêts à nous aider et nous guider. Nous arrivons au col avec vue sur Fragatona. Une vue à vous couper le souffle, toujours dans le monte Gordo. Des villages sur les pics, des sentiers en lacets assez raides. Pas de routes mais des sentiers pas très entretenus, des ânes, des mulets, cultures irriguées en terrasse,nous rencontrons des habitants secs. Comme nous, leur moyen de transport : la marche à pied. Une école à Fragata se perche tout en haut du village. La descente se fait dans un paysage toujours aussi beau, canne à sucre, bananiers, patates douces, moutons, chèvres, vaches, veaux plus gras qu’au sud de l’île. Au bout un Aluger nous attend, le chauffeur est un givré de l’accélérateur, laissant sortir de son véhicule une jeune femme, dans un état nauséeux. On a vite compris pourquoi…

Sao Vincente. Mindelo
Au vent de travers, nous passons au nord de Santa Lucia, où nous aurions aimé nous arrêter, mais il faut une autorisation et au Cap-Vert…Nous arrivons à Mindelo, 45 milles plus loin en fin d’après-midi, grand port commercial, cela roule peu et il y a du vent. Les papiers se font sans problème, nous trouvons rapidement un soudeur pour le vit de mulet de la bôme cassée suite à un empannage à l’arrivée, grâce à Popeye un ami de Joëlle, assez étonné d’ailleurs. Des fois cela est simple, la carte sim, no problem, un connecteur Usb rs232 (sert à relier l’ordinateur au téléphone satellite)….nao problem.
Ce sont des îles de paradoxe, quand on regarde autour de nous, il est certain que les technologies modernes sont là, alors que les pêcheurs ont de petits moyens, manquent d’hameçons, le chômage avoisine les 5O %, un futur étudiant en médecine, nous aborde pour nous demander de venir avec lui lui acheter des cahiers qu’il n’a pas les moyens de s’acheter, les enfants réclament des crayons, les cargos cap-verdiens sont un peu rouillés. O.K. Mais dans la rue le portable est là, internet aussi
L’île de Sao Vincente a été la dernière a être habitée : pas d’eau ( usine de désalinisation) L’île a été riche avec les échanges commerciaux, mais est en plein déclin. Il nous semble pourtant que la pêche n’est pas exploitée comme on pourrait le faire. On dirait qu’ils pêchent uniquement pour assurer leur nourriture. Le poisson abonde en variété au marché aux poissons
Césaria Evora qui est décédée depuis 3 ans reste bien sûr leur idole, son musée est petit, dans une petite maison qui a été construite pour elle et offerte par le gouvernement, qu’elle n’a jamais habité, un grand projet de musée est prévu, mais pour l’instant, il n’y a pas d’argent.
Nous regardons ces îles avec notre esprit européen, ne comprenant pas tout. Une grande partie de la population vit au jour le jour de peu de chose, des petits boulots une autre tient les rênes.

Une grande part du temps du captain passe à préparer la descente vers le Brésil, 1600 milles plus bas : étude de la route envisagée et de la météo, préparation du téléphone satellite qui permettra de donner des nouvelles et de recevoir la météo, nettoyage de la coque… Le coq pense lui à la cambuse et nous prenons le temps de visiter la ville et ses abords.