Du gros temps avec mes pinceaux !
Comme vous avez pu déjà le remarquer, j’essaie d’adjoindre un petit texte, à mes peintures. Mon seul désir est de partager avec vous ce que je ressens lorsque je peins.
Pour cette peinture, mon inspiration a emprunté des voies détournées et « impénétrables ». La plupart du temps, je puise inconsciemment dans des scènes du quotidien ou dans le milieu familial. Mais parfois, mon imagination se nourrit du passé et de vieux souvenirs ancrés dans ma mémoire.
Pour ce tableau, tout est parti d’une vieille photo prise à bord de mon dernier bateau. Nous étions au Portugal et nous nous apprêtions à quitter notre abri pour remonter le long de la péninsule ibérique dans le but de rejoindre Vannes, notre port d’attache. Si la première partie du voyage s’était effectuée sans trop de problèmes, il n’en fut pas de même pour la suite.
Après une escale assez longue à La Corogne, car les conditions étaient défavorables pour la traversée du golfe de Gascogne, Annick et moi avions pris la décision d’appareiller. Les vents étaient en moyenne d’une force de 35 nds et de secteur nord / nord-ouest avec une houle établie dans la même direction.
Ceux qui connaissent la réputation du golfe de Gascogne comprendront que nous n’étions pas enchantés à l’idée de le traverser avec ce type de conditions. Cependant, nous n’avions pas trop le choix, si nous voulions reprendre notre boulot début septembre…
Ce tableau reflète une réalité vécue et aurait comme ambition d’illustrer l’incertitude des choix et la tension qui existaient à bord face à certains éléments déchainés.
La mer est forte, la houle est prise de trois quarts à l’avant. Le voilier tape dans les vagues. Il porte un peu trop de toile et marche à 7 noeuds sans trop de dérive.